TIM
- "Expédition" 2006
... plans et images viendront ... patience !
L’idée, en 2006, est de monter plus au Nord, pour réussir à atteindre les Iles d'ARAN !
Partie I : Brest - Glengariff ( Baie de Bantry ) en solo
1er Juillet 2006 : Ouessant, Baie de Lampaul
La mer n’étant pas agitée, la basse à l’W du phare de La Jument ne déferlait pas, mais fut néanmoins débordée avant de mettre le cap sur le Corse qui fut laissé à bâbord. |
Génois affalé, Prise de coffre à la voile à Lampaul. Apéro, dîner, lecture et nuit de repos au cas ou le grand départ se ferait demain de bonne heure.
Il fait beau, mais l’orage gronde à l’E /SE sur le continent.
La météo ne prévoit pas de coup de vent, mais des " Fog patches " sont évoqués ; méfiance, les variantes sont possibles, car du léger voile au bouchon de brume complet, toutes les variantes sont possibles.
Le lendemain à 6H30, le temps orageux de la veille au, soir, s’est évacué et le temps est calme : un petit vent léger.
Après un petit déjeuner copieux, TIM décide de faire une tentative …
Appareillage sous GV, cap destiné à laisser le Nividic nettement sur tribord, avant de prendre le cap au 330°. Mais déjà, le skipper a une appréhension en voyant une coloration grise sur l’horizon … " Fog patches " ?
Puis le sommet de la lanterne du Créach disparaît et enfin en quelques secondes TIM se fait ensevelir sous un manteau gris et opaque.
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Juste le temps de relever le Corse sur le compas afin de s’assurer du cap retour ; et d’allumer le GPS.
Rideau ! C’est bouché, inutile de prendre des risques sur les rails ; mais il faut retrouver le mouillage ! Route au compas, oreilles attentives … Bruits de ressac et de déferlement se précisent sur babord. Nous sommes portés sur le phare du Nividic dont la tour émerge de la brume ; Grand coup de barre pour s’écarter des dangers ( sur les quels le courant porte ! ).
TIM reprend un cap plus E, avant de reprendre la route sur le Corse qui daignera sortir de la brume !
En mer, ce n’est jamais un déshonneur de faire demi tour, du moment que la décision est prise pour des motifs de sécurité.
Seconde soirée à Ouessant !
Les vieux Ouessantins n'ont rien perdu des occupations et astuces tradidionnelles : va et viens entre la plate en bois et le rivage ... |
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Vie des anciens sur l'Ile d'Ouessant |
2 Juillet 2006 : Ouessant - Les Scillies
Nous sommes au près, avec un vent modéré de force 3, et l’allure est de 5 nœuds, au mieux ( nettement moins bien qu’en 2005 ou nous filions plus de 6,5 nœuds par un petit force 7 ).
9H00 : Message à la maison pour confirmer le départ !
Nous ne tenons pas le rythme pour arriver vers minuit … cela sera sans doute au petit matin.
Néanmoins TIM progresse et traverse le premier rail côtier ou nous ne croisons aucun navires.
12H20 : Pendant le déjeuner, TIM traverse, par bonne visibilité, le rail montant peuplé de quelques navires.
14H00 : Cela ne sera pas le cas sur le rail descendant ou TIM croisera une demie douzaine de navires, dont un supertanker, en route collision, qui ne variera pas son cap d’un demi degré pour éviter cette situation.
Le skipper devra stopper TIM, en route parallèle, à 150 mètres, afin de laisser défiler la muraille d’acier du monstre dont la vague d’étrave est impressionnante. |
15H45 : Le vent ayant mollit, nous nous appuyons au moteur.
En milieu d’après-midi, nous avons dons paré les principaux dangers constitués par le trafic des gros navires … C’était anticiper un peu vite sur la suite des événements.
20H30 : Un gros navire de forage pétrolier, précédé de son remorque pilote nous croise sur l’AR, par visibilité très médiocre .
22H30 : Le vent tombe franchement ; nous affalons le génois et lançons le moteur.
00H30 : Sous grains orageux ( éclairs à l’horizon ) cela fraîchit nettement : l’Inter a remplacé le Génois lourd.
Le phare de Bishop Rock ( 2é blancs 15 s ) est identifié sur babord AV.
2H00 – 4H00 : Orages !
TIM n’est pas très rassuré …
Phare de Bishop Rock |
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TIM est coincé entre 3 violents orages ( cela flashes vivement, certains nuages devenant des boules incandescentes ; et des coups de foudre lézardent le ciel, pointant leurs éclairs zébrés vers la mer ) qui semblent vouloir nous coincer, l’orage du milieu en particulier, qui monte du Sud sur nous ! |
Etant donné que le second orage sur tribord ne semble pas trop vicieux pour le moment, et que le troisième s’est orienté sur Bishop Rock, TIM tente la manœuvre d’échappement suivante afin de sortir de la trajectoire du plus vicieux :
Virement de bord vers l’Est, appui énergique du moteur … Cela continue de flasher énergiquement, dans l’ultra-lumineux et le blanc bleuté électrique du spectre ; et dans le rose violacé morbide pour les coups de foudre à la mer. Et dire que nous avons un mat métallique, non encore relié à la mer ( prévu depuis des années … Il y a toujours 15 m de chaîne dans le coffre AR … qui se dévoue pour aller l’installer ? ).
Ce qui est dur, en solitaire, c’est que faute de pouvoir se confier, il faut s’auto-rassurer et se donner du cœur à l’ouvrage : " Alors, vieux TIM, on se le prend ce ris ! Courage, une fois fait on s’en félicitera ! "
Au bout d’une bonne demi-heure, la manœuvre semble payante :
Nous relevons le " méchant vicieux ", qui s’approche toujours, mais plus sur notre Ouest … Considérant que nous l’avons mis à une distance respectable, après une bonne heure, nous virons de bord pour reprendre la route sur St Marys.
Entre temps, le skipper aura pris un ris dans la GV, car les rafales d’orages sont violentes.
Mais, voilà que troisième orage sur Bishop Rock, remonte maintenant de l’Ouest sur notre bâbord ! Alors, vicieux aussi celui là, que nous avions presque qualifié d’anodin. c’est lui qui joue maintenant son concerto électrique au dessus de nos têtes ( et je pense autant à la mienne qu’à celle du mat ! ) .
Le skipper invoque la protection des saints patrons des marins ( les souvenirs d’enfant ayant vécu les processions de la mer dans les ports bretons remontent du fond de la mémoire … ).
Enfin, un bon grain de vent et de grosse pluie, purge les cieux qui s’éclaircissent d’autant qu’il est plus de 4H et que le jour se lèvera d’ici une heure.
Le skipper décide, au point ou on est, d’attendre le jour pour aller mouiller à Porth Cressa ; nous poursuivons sous GV seule.
6H00 : Mouillage à Porth-Cressa
Si vous avez été pris sous de violents orages en mer, votre expérience m'intéresse ( Prévention, dégats éventuels )
Vous pouvez donner vos commentaires ici, ils sont bienvenus, merci.
3 au 5 Juillet 2006 : Escale aux Scillies
Il y a une fenêtre météo d’environ 48 heures, suivie de l’arrivée d’une dépression sur l’Irlande par l’W. Il faut saisir l’opportunité : TIM appareillera demain matin, juste après le lever du jour et une dernière météo.
6 et 7 Juillet 2006 : Les Scillies - Glandore
Nous sommes au près, cap au 307°, avec un vent modéré, et nous appuyons au moteur durant 3 heures.
11H50 : TIM est sous GV et Inter, au près par un bon force 4.
Le vent n’étant pas stable en force, le skipper se farcira plusieurs changements de voile d’AV ( Génois , Inter ). En définitive, c’est l’Inter qui sera conservé vers 20 Heures, afin d’éviter encore des changements de voile durant la nuit. L’allure et la vitesse restent correctes : dans le cap à environ 5 nœuds.
Bien entendu le skipper, dont l’estomac ne pose pas de problèmes particuliers, ne se laissera pas mourir de faim :
Une bonne dose de semoule de couscous, avec pour additifs du gruyère râpé et un œuf. Cela est énergétique et tiens au corps. Compote, biscuits, chocolat noir et une bonne tisane : voilà le skipper paré pour la nuit solitaire qui l’attend.
Le bateau, aussi, est prêt : en route sous régulateur d’allure, route tracée sur la carte routière Grand Aigle, et point GPS porté régulièrement au journal de bord et sur la carte.
A partir de minuit, le skipper prend les dispositions pour la nuit :
DRING ! Le skipper est réveillé se son sommeil flash, et sort dans le cockpit avec la paire de jumelles :
Et retour au chaud et en sécurité, en attendant un nouveau DRING, dans 18 minutes, ce qui permettra un sommeil flash d’environ un quart d’heure.
3H00 : Le vent a refusé un peu durant 3 heures ( 330° au lieu du cap théorique de 307°) et nous avons appuyé un peu au moteur.
La nuit se déroule sans problèmes au rythme des DRINGs du compte-minutes ; nous croisons la flottille de chalutiers irlandais répartis sur bâbord et tribord, sans route-collision.
7H30 : TIM laisse à tribord une plate-forme d’extraction de GAZ, à environ 10 miles ( nous avions porté sa position sur notre carte les étés précédents ).
10H15 : TIM nécessite un petit appui moteur ; en effet le skipper souhaite toucher terre à Baltimore, Glandore, ou à, défaut Kinsale avant l’arrivée de la dépression.
11H45 : Terre ! Dans la brume légère de fin de matinée : Cap Clear Island devant à Bâbord, et Galley Head à tribord.
13H15 : Glandore, à 15 miles devant, sera le port d’arrivée si le vent ne refuse pas.
Un superbe sloop anglais ( construction moderne ), gréé en cotre, vient croiser notre route à portée de voix, son skipper nous saluant avec le pouce en l’air : ce sympathique geste d’un voilier deux à trois fois plus gros réchauffe notre cœur !
Après essais, le GSM accroche un réseau Irlandais, ce qui permet un contact téléphonique avec ma co-skipprice en France : la voilà rassurée !
Les îles Adam et Eve sont identifiées, cependant que le vent a bien fraîchi au delà d’un bon 5 ; nous croisons un voilier Irlandais ayant des difficultés d’enrouleur, et qui fait demi-tour sur Glandore.
16H45 : Affalage de l’Inter, rangement du Génois le long des filières ; affalage de la GV sous le vent de l’île Eve, puis nous remontons la rivière en laissant à tribord " The Dangers ", cailloux balisés par des perches repeintes en vert pour être en cohérence avec le balisage international.
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Glandore, avec ses petites maisons colorées, est une escale familière et reposante. Le port de pêche de Hunion Hall s’est beaucoup développé ces dernières années, ainsi que le tourisme local. |
34 heures de traversée, dont 9 heures d’appui au moteur. Le mauvais temps n’est pas encore là, même si cela a bien fraîchi depuis qq heures.
TIM est donc heureux d'être sur un coffre, ainsi qu'un solide cotre venu des Pays Bas.
Pour le moment, le vent fraichissant encore, il n'est pas question de débarquer sur l'annexe. Le skipper communique avec les navigateurs voisins par de chaleureux signes amicaux qui semblent dire : il était temps que VOLCMAR VAN CAMPEN et TIM trouvent un refuge !
8 au 9 Juillet 2006 : Escale à Glandore
Nouer le contact avec Dan et Kate, qui m'offiront un cordial thé à bord de VOLCMAR VAN CAMPEN, qui arrive de KETEL HAVEN à l'intérieur du polder des Pays Bas. Ils m'expliquent la construction de la digue et le fonctionnement des pompes qui ont permis aux Hollandais de conquérir des terres sur la mer.
Nous échangeons sur nos croisières, l'informatique à bord ... Ils viendront à bord de TIM pour l'apéro et une démo de
réception de FaxMétéo sur Ordinateur couplé au Récepteur Ondes Courtes. Il sont convaincus et je leur installe le logiciel sur leur PC.
10 Juillet 2006 : Glandore-Baltimore
La route nous fait passer à raser les "STAGS", cailloux acérés et découvrants, balisés par une bouée cardinal SUD. Nous en profitons pour véfier le GPS : OK, il est bien calé. |
TIM entre dans la passe de Baltimore, peu avant 13 heures; le skipper prend un coffre pour déjeuner, puis décide de s'acquitter de la corvée d'eau immédiatement :
TIM se met à couple, sur l'unique ponton-barge de Baltimore, d'une réplique du célèbre SPRAY de Joshua Slocum construite par un sympathique anglais qui me le fait visiter de fond en combles,
i.e jusque dans le fonds ou je dois admirer toute la tuyauterie et le groupe de pression alimentant son bord en eau chaude et froide : le sens du confort, chez ce constructeur amateur compétent !
Point tant de confort à bord de notre valeureux TIM !
TIM quitte le ponton après avoir fait le plein d'eau, et encore un "drink" à bors de la réplique du SPRAY.
Le skipper n'a pas vraiment l'intention de rester longtemps à couple entre des bateaux en acier. Malgré la moquette ( 0,50 x 2 m ) située entre notre délicat bordé en CTP laqué en bleu "nickel", et les pare-battages, il y a un risque majeur d'une avarie car les "taxi-waters" et autres Zodiacs "semi-rigides" poussés par d'émormes HB de 100 voir 200 chevaux, lèvent un clapot meurtrier fesant entrer en collision les bateaux à couples !
Décidément : Peu de points communs entre ces "Nautomobilistes" de la mourante civilisation pétrole, et nous-mêmes voileux avant tout !
TIM décide d'aller passer la soirée dans un mouillage plus paisible : Sherkin Island à l'W, ou le skipper s'offrira une bonne douche chaude, très appréciée !
Cela sera l'occasion de faire connaissance de Paul, Sue et leurs enfants a bord du Kelt 9 m SEA PSALM qui fit partie des "rescapés" lors du coup de vent à Glandore. Nous passons une sympathique soirée au Pub,
échangeant sur nos bateaux et nos croisières. Paul nous donnera de précieuses indications sur la zone au dessus de Dingle Bay, zone à traverser pour atteindre notre objectif ( Aran Islands ).
11 Juillet 2006 : Sherkin Island-CrookHaven
Nous tirons un bord vers Cap Clear Island en rasant sur notre tribord, les Ilots Calf. Nous faisons ensuite route directe sur le Havre naturel de CrookHaven ou TIM prend un coffre en soirée. |
12 Juillet 2006 : CrookHaven-Adrigole Bay
Partie II : Glengariff - Inishmore ( Ile d'ARAN ) en duo
15Juillet : Arrivée de la co-skipprice à Glengarrif
L’ancre est mouillée dans un endroit calme et pas trop loin de la plage.
Petit apéritif dans ce paysage grandiose, il y a peu de bateaux. Nous décidons de dîner tôt et de profiter de la soirée pour une bonne ballade à terre. Cet endroit est magnifique : montagne, mer, plages et dunes. Un petit club de voile loue des dériveurs à la journée. Pas de commerce ni toilettes. Seulement quelques maisons avec vue sur mer et des familles qui se baignent et jouent dans le sable.
17Juillet : Darrynane - Ventry-HarbourLe temps étant si beau nous profitons d’une mer calme pour approcher de près les îles Skellig.
L'îlot Great Skellig ou Michael Skellig qui culmine à plus de 210 m, occupé par des moines à partir du 5 ième siècle après J.C. |
Nous arrivons au moteur voile haute vers 11h et pouvons admirer l’escalier de pierre réalisé par les moines afin d'atteindre leurs cellules. Des touristes l'empruntent pour faire l’ascension du Grand Skellig tandis que les bateaux qui les ont amenés attendent moteur au ralenti.
Des multitudes d’oiseaux nichent sur le Petit Skellig ce qui explique sa couleur blanche. |
Leurs cris raisonnent sur les falaises, c’est féerique !. Nous contournons le Grand Skellig, des pêcheurs sont très à leur affaire sur un petit bateau, ils doivent pêcher le bar ou le lieu ou d’autres poissons ( nous sommes peu connaisseurs…).
Vers 15h le vent se lève et nous envoyons le génois. Une petite houle de travers se lève et fait rouler le bateau : un peu inconfortable… La co-skipprice n’est pas encore amarinée, une petite sieste fait du bien !.
La météo est toujours bonne : l’anticyclone se maintient.
A 17h une brise solaire se lève comme tous les jours et nous progressons bien dans la baie de Dingle.
Nous mouillons l’ancre à Ventry Harbour, baie se situant à l’ouest de Dingle. Nous gagnerons du temps sur notre parcours de demain. Cette baie est assez sauvage : belle et grande plage, mouillage avec des coffres, pas de Marina. Il fait toujours aussi chaud, nous nous restaurons d’un dîner froid et n’avons pas le courage de gonfler l’annexe. Soirée tranquille à bord, lecture devant un beau coucher de soleil avant une bonne nuit. Demain nous partons pour les îles d’Aran, navigation tant désirée.
De Darrynane à Ventry Harbour, via les Skelligs |
Nous prenons la passe du Blasket Sound entre la pointe et l’ île Blasket et pouvons bien voir le village des bergers abandonné.
Le Blasket Sound, vue du Sud en quittant Ventry Harbour, |
Le passage entre les îles est assez impressionnant car il y a beaucoup de roches et d’îlots et un fort courant. Mieux vaut le prendre par petit temps.
Nous faisons ensuite cap au Nord et passons au large de plusieurs baies, dont la Fenit Bay et la large embouchure de la Shannon River. |
A 23 H: Iles d’Aran à l’horizon !, nous embouquons le chenal entre Inishman et Inishmore. Nous assistons à un magnifique coucher de soleil : la nature nous gâte. |
Nous sentons la chaleur de la terre et l’odeur d’humus chaud. Le ciel est tout embrasé et nous éclaire. Nous distinguons les phares qui s’allument un à un. Le skipper s’illumine également : son rêve est réalisé !. La co-skiprice n’est pas en reste !.
Nous prenons un coffre à Killeary Bay, il est zéro heure, heure d’arrivée prévue par le skipper. Une petite tisane avant de nous enfiler dans nos duvets : la visite de l’île est pour demain.
19Juillet : Aran Islands, InishmoreNous trouvons tout de suite un loueur de vélos très sympathique et nous voilà partis en exploration ! Suivant ses conseils nous longeons la partie basse de l’île située à l’Est.
Nous découvrons de petites parcelles de terre entourées de murets de pierres posées les unes sur les autres sans torchis. |
Nous longeons un petit marais où se désaltèrent des hérons et arrivons sur une grande plage de sable fin. La vue est superbe. Nous posons nos vélos et pique-niquons face à la mer.
Nous décidons d’aller visiter la partie la plus touristique de l’île : le Fort de Dùn Aonghasa.
Toute la visite est très organisée : parking pour les vélos et bâtiments avec sas de sotie qui permet de filtrer la foule après le règlement de la visite. Puis l’escalade à pied débute jusqu’à atteindre le haut de l’île qui culmine à 100m au dessus du niveau de la mer. Le fort est là très imposant : un amas de pierres formant deux murs datant environ de 900 ans avant J-C. Un cercle de chevaux de frise entoure cet édifice afin de protéger le fort de l’envahisseur venu de la mer. Les forts n’ont pas livré leurs secrets et ont pu résister aux outrages du temps.
La vue est superbe : de grandes falaises à pic plongent dans l’océan. Le cri des oiseaux et le ressac résonnent dans les creux des falaises, et l’écume blanche tranche avec le bleu vert de la mer.
Des touristes en famille posent pour la photo tout au bord de la falaise avec des enfants ce qui nous inquiète !. Nous quittons la foule pour prendre un thé et écrire des cartes postales à la terrasse d’un "coffee-shop".Après cette petite pause nous enfourchons à nouveau nos vélos et allons nous balader sur la route de crête. Nous atteignons le point culminant de l’île qui est de 100m , où la "Light House" a été édifiée pour éclairer les marins. A côté nous voyons la "Signal Tower" désaffectée car inaccessible. C’est le point le plus haut de l’île, inutile de vous dire qu’une partie du chemin fait de petites pierres a été fait vélo à la main.
Nous dévalons la descente à un train d’enfer et nous nous posons sur la plage. Un petit goûter et un bon bain de pied, cela est bien agréable. L’eau est chaude, dommage que nous n’ayons pas pris notre maillot de bain… Nous allons rendre nos vélos après avoir été à la poste et au syndicat d’initiative pour savoir où trouver du fuel. Nous nous rendons sur le quai du port et négocions avec un Irlandais qui décharge les ferries. Nous réservons également une table au restaurant "Pier Hotel" qui nous a été recommandé par le loueur de vélo et repartons à bord pour transvaser le fuel et nous changer. Le dîner fut bon et la nuit également.
20 Juillet : Aran Islands, InishmoreAprès avoir rédigé les dernières cartes postales nous débarquons à l’aide de l’annexe.
Le temps est moins beau aujourd’hui , le ciel est nuageux mais il fait chaud.
Nous achetons de quoi pique-niquer et décidons de louer à nouveau des vélos pour visiter l’autre partie de l’île. Le loueur nous fait un prix et nous voici sur les chemins .
Nous arrivons à Dùn Duchalhair à l’ouest de l’île. La côte est abrupte et nous devons poser nos vélos contre un petit muret de pierres et continuer à pied. Le chemin est pierreux et impraticable à vélo. Nous arrivons enfin à un site magnifique avec de hautes falaises qui surplombent la mer.
Ici , nous sommes en dehors du circuit touristique et nous apprécions le calme et la beauté du paysage en toute quiétude. Nous marchons sur des dalles de schiste entourées d’herbe et arrivons au fort "Block Fort".Nous rencontrons une américaine qui vient pour la cinquième fois aux Iles d’Aran.
Après une petite marche nous retrouvons nos vélos et allons pique-niquer sur la plage.
Nous allons ensuite visiter le vieux port avec son fort "Arkin’s Castle" datant de 1587 et en partie détruit.
Le vieux port est un joli site et possède des amers typiques. Nous arrivons ensuite à l’aérodrome avec sa grande plage et ses dunes. Plus loin un cimetière où se dressent des croix celtes. Au loin la chapelle "Teampull Bheacain" (St Brendon) servait de lieux de culte et de rassemblement pour des nombreux pèlerinages. Cette chapelle est la plus petite du monde…
Nous décidons de rentrer tranquillement sur le port et nous arrêtons pour prendre un thé. Les vélos sont remis au loueur et nous rentrons à bord. Le skipper , après avoir vidé le jerrican d’eau dans la réserve , part le remplir à nouveau (nous avons repéré un robinet sur le quai).
Petit apéritif, renseignements sur Galway à un bateau de location qui vient de Brest, et attaque d’un goéland qui a jeté son dévolu sur l’éponge qui était au fond de l’annexe !. Finalement le goût n’est pas terrible et le skipper va la récupérer prés de l’annexe…
Un bon petit dîner et une bonne nuit avant de reprendre la mer demain.
21Juillet : -Départ Aran IslandsPartie III : Inishmore - Valentia, Coup de vent nocturne dans les Blaskets !
Partie IV : Le retour Valentia - Brest